L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ischémique
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) touchent environ 140 000 patients par an en France. Ils sont la première cause de handicap non traumatique dans le monde.
Près de 80% des AVC sont « ischémiques », c’est-à-dire liés à l’occlusion brutale d’une artère du cerveau par un caillot de sang.
L’AVC est responsable d’un déficit neurologique apparaissant très rapidement, en quelques secondes. Les symptômes peuvent ensuite régresser spontanément ou persister plus longtemps et engendrer des séquelles responsables d’un handicap nécessitant une période de rééducation de plusieurs mois.
Les principaux signes d’alerte sont :
- une asymétrie du visage,
- une perte de force ou de sensibilité dans un bras et/ou une jambe,
- des difficultés à s’exprimer correctement.
Chaque minute compte : le traitement en urgence est fondamental afin de limiter le risque de handicap et de décès.
En fonction du délai de prise en charge, des données cliniques, biologiques et de l’imagerie, différents traitements peuvent être proposés en urgence.
Les patients présentant un AVC aigu sont hospitalisés en unité neurovasculaire. Certains patients peuvent bénéficier en urgence d’une perfusion de médicament afin de dissoudre le caillot de sang : la thrombolyse intraveineuse.
La thrombectomie mécanique est une technique innovante réalisée par un Neuroradiologue interventionnel en urgence afin de déboucher les artères du cerveau, en passant par une artère du pli de l’aine sous légère sédation. Cette technique a prouvé son efficacité majeure dans la réduction du handicap chez les patients éligibles et de plus en plus d’études tendent à élargir les indications.
Le service de NRI du CHU de Lille réalise près de 500 thrombectomies mécaniques par an et se positionne ainsi comme un des premiers centres européens.
Afin de prévenir la récidive d’AVC chez certains patients, le neuroradiologue interventionnel peut réaliser une angioplastie-stenting de l’artère carotide interne, en alternative à la chirurgie conventionnelle.
Cette intervention réalisée sous légère sédation consiste à implanter un stent dans l’artère carotide afin de traiter une sténose athéromateuse (rétrécissement) ou une lésion de dysplasie (web carotidien) favorisant la formation de caillot de sang pouvant secondairement occlure une artère cérébrale.
L’intervention nécessite l’administration de 2 médicaments antiagrégants plaquettaires pendant plusieurs mois.